5 critères à prendre en compte pour le calcul du coût de votre stock
Les stocks représentent une immobilisation importante d’argent pour les entreprises. Pour un supply chain manager, toute la difficulté réside dans le fait de maintenir un équilibre entre le taux de service client et le coût du stock. Pour cela, il est indispensable de comprendre à quoi correspond cette notion de coût d’un stock de marchandises à travers cinq paramètres pas toujours évident à identifier et à chiffrer.
À quoi correspond le coût d’un stock de marchandises ?
Les coûts de possession des stocks comprennent tous les coûts liés au stockage de marchandises sur une période donnée. Chaque coût est exprimé en pourcentage de la valeur de l’inventaire annuel. En comptabilité, l’évaluation de la valeur d’inventaire se fait selon deux méthodes :
- la méthode comptable du coût moyen pondéré (CUMP) qui permet de calculer le coût unitaire moyen d’un produit à l’occasion de chaque entrée en stock ou en fin de période ;
- la méthode du FIFO (First In First Out) qui consiste à valoriser chaque sortie d’articles en stock en retenant le coût de l’article le plus ancien en stock.
Les coûts de possession des stocks sont généralement assez élevés. Ils varient de 20 à 35% selon les secteurs d’activités, avec une moyenne à 25%. L’industrie alimentaire, l’industrie pharmaceutique et celle de la mode et du textile affichent généralement des coûts de possession des stocks parmi les plus élevés.
Il convient de préciser que l’évaluation des différents coûts est assez difficile à mener. Elle va bien au-delà de la simple valorisation comptable du stock d’une entreprise. Voici 5 paramètres qui entrent dans le calcul des coûts d’un stock.
1- Le coût financier des stocks
Le paramètre financier comprend deux éléments, le coût d’achat et le coût du capital. En comptabilité, le coût d’acquisition comprend le prix d’achat des produits et des matières premières auxquels on ajoute les frais accessoires d’achat. Ces frais regroupent les dépenses liées au transport, à la manutention ou encore aux droits de douane.
Du point de vue d’une entreprise, le coût du capital prend en compte la dette (fonds prêtés par des créanciers) et les capitaux propres injectés par des actionnaires. Le coût du capital est lié aux risques encourus par l’investisseur. Plus le risque est grand, plus l’argent coûte cher à l’entreprise.
2- Les coûts liés au stockage de marchandises et de matières premières
Ces coûts sont généralement ceux auxquels on pense en premier. Ils font référence à tous les frais fixes et variables liés à la gestion des stocks en entrepôt. On les regroupe en trois catégories.
- Les frais d’infrastructures pour les coûts engendrés la location de l’entrepôt de stockage : loyer ou amortissement de l’emprunt, coûts liés à l’entretien du bâtiment et aux impôts (taxe foncière).
- Les frais de gestion pour tous les éléments permettant d’entretenir la capacité de stockage de l’entrepôt : engins de manutention, rayonnages, logiciels de gestion d’entrepôt, etc..
- Les frais de fonctionnement : les coûts liés à la main-d’œuvre, aux fournitures (chauffage, eau, électricité) et à l’entretien du matériel.
3- Les coûts engagés pour assurer le stock
Pour une entreprise, assurer son stock de marchandises n’est pas obligatoire. C’est une dépense toutefois fortement recommandée et un coût supplémentaire à prendre en compte dans le calcul du coût du stock. L’assurance couvre tous les types de sinistres (incendies, dégâts des eaux, etc.), les vols, la dégradation ou encore un accident durant le transport. Les coûts d’assurance sont encore plus importants lorsque l’entreprise vend des produits périssables (aliments, médicaments, fleurs, cosmétiques, etc.) soumis à la chaîne du froid.
4- Les coûts liés à l’inventaire des stocks
Les entreprises ont l’obligation de réaliser un inventaire physique de leurs stocks au moins une fois par an. Cet inventaire intervient de façon permanente ou lors de la clôture de l’exercice comptable. L’inventaire des articles en stock mobilise plusieurs équipes de comptage et peut conduire à une fermeture temporaire de l’entreprise ou du magasin. Il s’agit également d’un élément entrant dans l’évaluation du coût du stock.
L’inventaire permet de vérifier la qualité des stocks et de détecter d’éventuels problèmes d’approvisionnement. À l’issue, il n’est pas rare de constater des décalages entre les quantités en entrée et en sortie. Ces écarts d’inventaire sont la conséquence de vols, de détériorations ou de pertes.
5- Les coûts de destruction ou de donation
Le coût de destruction ou de donation s’applique généralement aux produits périssables ou saisonniers. Le cycle de vie de ces articles devient alors le suivant : le produit fait l’objet d’une ou plusieurs promotions qui ont un impact sur la rentabilité et la valorisation du stock. L’entreprise peut ensuite envisager de donner le produit en contrepartie de l’achat d’un produit identique plutôt que de le détruire. D’un point de vue strictement financier, il revient souvent moins cher de donner un produit que de le recycler ou de le détruire.
Bien souvent, les entreprises se focalisent sur le taux de service client. S’il est excellent, elles tendent à se désintéresser du coût du stock. En optimisant les processus, il est pourtant possible de dépenser moins d’argent sur tous les paramètres détaillés précédemment.
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